Des musiques de Lime Odyssey en téléchargement libre

Capture d'écran du jeu Lime Odyssey

En 2009, Yasunori Mitsuda a composé les musiques de Lime Odyssey: The Chronicles of Orta, un MMORPG PC coréen développé par Sirius Entertainment. Une partie des musiques du jeu, interprétées par le Czech Philharmonic Orchestra, ont été enregistré en République Tchèque en même temps que certaines pistes de la bande originale de World Destruction (Sands of Destruction aux USA).

Pour compenser le fait qu’aucune bande originale n’ait vu le jour, le site officiel du jeu nous propose d’écouter et télécharger une petite quinzaine de morceaux. Seules les neuf premières pistes sont l’œuvre de Mitsuda, les autres compositions ont été réalisées par les membres du studio EIM.

> Découvrir les musiques de Lime Odyssey

 

Xenoblade Original Soundtrack

Critique de Jérémie

Pistes coup de cœur :
Unfinished Battle, Gaur Plains, Field of the Machinae

Le programme de la bande originale de Xenoblade est extrêmement alléchant : il mélange des valeurs sûres de la musique de RPG et des talents méconnus heureux de pouvoir enfin s’exprimer sur un projet majeur. Mais il faut bien le courage de se lancer dans cette très longue écoute, les 4 CD étant organisés de manière peu enrichissante. En effet, les deux premiers disques comprennent les pistes des cinématiques, les deux derniers celles d’exploration et de combat. Cela provoque un déséquilibre, la plupart des thèmes pour les cinématiques étant discrets pour ne pas dire ennuyeux, alors que la partie gameplay est bien plus riche et variée. Mais cela est uniquement un problème de forme, car l’ensemble n’en reste pas moins sympathique et les grands moments sont assez fréquents. Naturellement, Yôko Shimomura contemple ses collaborateurs du haut de son excellence et offre une prestation courte mais autant touchante (le thème principal, celui de fin) qu’énergique (« Unfinished Battle », exceptionnelle). A cela s’ajoute la très jolie chanson de fin de Mitsuda, « Beyond the Sky » à la progression enthousiasmante.

Le cœur de la bande originale a été composé par Manami Kiyota et ACE+ et, même en s’y mettant à quatre, on ne peut pas échapper aux passages à vide. Ainsi, sur les deux premiers CD, les ambiances de Kiyota sont bien fades malgré de belles tentatives (notamment « Looks » et son surprenant mélange de cordes et de chœurs). Il faut attendre les deux derniers CD pour la sentir enfin inspirée, proche de ses propres goûts musicaux, notamment dans les versions nocturnes magiques de certaines pistes d’exploration. Celui de Sator est de loin le plus émouvant, la compositrice y renouant avec son style solo si particulier. Malgré sa prestation scolaire dans l’ensemble, Kiyota réussit à surprendre avec le rock mystique de « Xanthe ». Le trio ACE+ fournit une prestation bien plus spectaculaire, avec des rythmes forts et des guitares électriques à volonté, mais il ne réussit pas toujours à rester captivant. Il n’en reste pas moins des morceaux très inventifs, comme « Field of the Machinae », ou des mélodies remarquables, comme celle qui s’invite tardivement dans « One Who Gets in Our Way ». Et, bien sûr, il y a « Gaur Plains ». Celle-là est d’un autre niveau. En fait, en l’écoutant, je me demande si la musique de jeu vidéo a déjà connu pareil appel à l’aventure. Il est fort possible que non.

Appréciation : Bon

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Critique de Julien

Pistes coup de cœur :
Main Theme – Gaur Plains – Sator, Phosphorescent Land / Night

Dirigée d’une main de fer par le réalisateur Tetsuya Takahashi, la bande originale de Xenoblade jongle avec une cohérence étonnante entre les styles de compositeurs vétérans et de nouveaux venus. Sur de nombreux fronts en 2010, la courte présence de Yôko Shimomura sur Xenoblade se fait pourtant remarquer par sa prestance. Un aspect que partagent l’émouvant « Main Theme » et la tonitruante « Unfinished Battle », tous deux dotés d’une montée en puissance chavirante. Cette qualité musicale est égalée avec brio par le trio d’ACE+, qui, après un travail fantastique pour Emil Chronicle Online, continue de faire découvrir son talent. Impossible de rester de marbre face à l’incroyable « Gaur Plains », véritable appel à l’aventure auquel aucun auditeur ne pourrait résister. Globalement très énergique, leur travail recèle aussi quelques moments nettement plus poignants comme le prouve la superbe « Parting, and… », qui confirme la diversité dont sont capables CHiCO et ses deux acolytes.

Particulièrement heureux de voir Manami Kiyota composer pour un jeu vidéo, je dois bien dire que ma petite favorite ne m’a pas déçu ! Bien sûr, ses pistes purement ambiantes ne présentent qu’un intérêt limité en dehors du jeu. Mais lorsque la compositrice fait en sorte de plonger son auditeur dans des ambiances évasives ou touchantes, ses mélodies et son talent font mouche à chaque fois. Des pistes comme « Memories » ou « Sator, Phosphorescent Land / Night » ne me feront pas mentir ! J’espère de tout cœur que sa prestation réussie et variée saura interpeller d’autres réalisateurs de jeux vidéo ! Quant à l’unique prestation de Yasunori Mitsuda, « Beyond the Sky » remplit son contrat avec moins d’excellence que les deux inoubliables chansons de Xenosaga Episode 1 tout en restant très agréable. La voix douce et gracieuse de la chanteuse Sarah Àlainn y est d’ailleurs pour beaucoup. Regorgeant de qualités, cette bande originale n’a pas à rougir devant celles des autres épisodes estampillés Xeno, avec lesquelles elle n’a finalement que peu de choses en commun.

Appréciation : Très bon

MYTH – The Xenogears Orchestral Album

Critique de Julien

Pistes coup de cœur :
Flight – In a Prison of Peace and Regret – Small Two of Pieces

Sitôt annoncé, sitôt très attendu, l’album arrangé de Xenogears ne se sera pas fait longtemps désirer avant d’arriver jusqu’à nos esgourdes ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes bien en terrain connu dès la piste d’ouverture puisque qu’à l’instar de la bande originale, c’est également «Dark Daybreak» qui ouvre le bal. L’arrangement demeure d’ailleurs extrêmement fidèle au morceau d’origine, constat que l’on peut facilement appliquer à l’ensemble de l’album, qui joue la carte de la sobriété à travers les quatorze pistes qui le composent. Une sobriété qui sied à merveille à la mélodie inoubliable de «Flight», dont le souffle épique est décuplé pour un résultat tout simplement éblouissant. Tout aussi belle, «The Wind Calls to Shevat in the Blue Sky» est habillée pour l’occasion de superbes cordes et d’une harpe furtive. Pas de doute, l’ambiance aérienne de la ville de Shevat est belle et bien intacte ! Viens ensuite la poignante «October Mermaid», revisitée d’un simple piano, pour un résultat intimiste des plus réussis qui n’est pas sans rappeler combien Mitsuda sait faire des merveilles avec cet instrument (aaah, KiRite)… En parlant de merveille, «In a Prison of Peace and Regret» est probablement l’une des pistes les plus intelligemment arrangées de ce disque. Jouée par un simple clavecin dans sa version originale, cette reprise fait cette fois-ci la part belle aux chœurs bulgares. Une choriste entonne d’abord seule l’air terriblement mélancolique du morceau avant d’être rejoint par un ensemble entier, et quelques violons tout en préservant la beauté glaciale de la version originale. Un vrai bonheur.

La force de la chorale frappe également sur «The Beginning and the End». D’abord mystérieuses, les couleurs de la première partie du morceau se meuvent peu-à-peu en lueur d’espoir avant de s’achever sur un sentiment de joie et de soulagement, évolution qui amène brillamment l’émouvante «Small Two of Pieces», interprétée par la voix chaleureuse de Joanne Hogg. Le côté pop en moins, cet arrangement se veut une nouvelle fois très fidèle à son ainée mais l’envie de se plaindre s’évapore rapidement devant tant de grâce et d’émotion… La mélodie est d’ailleurs reprise dans «Faraway Promise», dont l’interprétation au piano conclut sobrement l’album, non sans une certaine nostalgie. Encore une fois, le talent de mélodiste de Mitsuda n’est jamais aussi frappant que lorsqu’il est exprimé avec simplicité. Le disque ne pouvait pas mieux s’achever.

Alors, tient-on l’album parfait ? Presque. Je ne peux m’empêcher de penser que «Knight of Fire» aurait été un bien meilleur choix que «Stage of Death» et sa mélodie assez anecdotique. L’absence pure et simple de la géniale «Awakening» est également regrettable ! À cela s’ajoutent des arrangements trop prudents qui risquent de décevoir ceux qui s’attendaient à des reprises plus surprenantes mais après tout, difficile de proposer quelque chose de trop éloigné du résultat actuel tout en voulant offrir un album très orchestral ! Inutile de bouder notre plaisir, Myth demeure un moment fort de la musique de jeux vidéo cette année, et notre cher Mitsuda vient indiscutablement d’ajouter un disque incontournable à sa discographie.

Appréciation : Très bon

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Critique de Jérémie

Pistes coup de cœur :
Bonds of Sea and Flame, In a Prison of Peace and Regret, The Beginning and the End

Myth prouve qu’il ne faut jamais désespérer : près de 15 ans après la sortie d’un jeu, il est toujours possible d’en étendre les horizons musicaux. Difficile de savoir si le recul permet vraiment d’apprécier les mélodies originales de Yasunori Mitsuda sous un autre angle, mais s’il existe bien une certitude au sujet de cet album, c’est qu’il est pleinement maîtrisé. Il est loin d’être réellement audacieux car les arrangements sont sages et fidèles, mais on se laisse rapidement emporter par la beauté et la légèreté des pistes. Il suffit d’écouter la mélodie magique de «Bonds of Sea and Flame» pour comprendre qu’il s’agit d’un disque vers lequel on compte revenir souvent. D’autant plus que le boîtier et le livret illustré ont fait l’objet d’un soin tout particulier, chose assez rare pour être signalée.

La qualité des versions orchestrées est tout de même variable. Youki Yamamoto a certainement effectué le travail le plus intéressant, tout particulièrement dans le thème de Shevat et «The Gentle Breeze Sings». Ses arrangements sont bien plus frais et variés que ceux de Natsumi Kameoka notamment, même si cela n’empêche en rien à cette dernière de produire des moments remarquables, dans «Flight» surtout. Mitsuda, de son côté, s’est offert deux merveilles («In a Prison of Peace and Regret» et «The Beginning and the End») pour leur faire revêtir des robes lyriques immédiatement touchantes. Les chants bulgares, toujours aussi magiques et mystérieux, y font leur grand retour. Finalement, si cet album arrangé n’atteint pas le niveau d’excitation provoqué par Creid, il développe avec réussite la facette plus majestueuse de Xenogears.

Appréciation : Très bon

More SQ

Album arrangé coopératif de musiques de Square Enix.

Date de sortie : 2 mars 2011
Prix : 2520 yens
Référence : SQEX-10238 (publié par Square Enix)

Composition :
Nobuo Uematsu, Yasunori Mitsuda, Yôko Shimomura, Masashi Hamauzu, Keiichi Okabe
Arrangements :
ROCKETMAN, JABBERLOOP, Shisotex, →Pia-no-jaC←, SAKEROCK, sasakure.UK, Idiot Pop, ELECTROCUTICA, mouse on the keys, SPECIAL OTHERS, RE:NDZ, Miyuki Hatakeyama, Kuricorder Quartet


More SQ est le troisième album-hommage aux séries de Square Enix, après Love SQ en 2009 et Chill SQ en 2010. Le succès des deux premiers a conforté Square Enix dans son choix d’un nouvel album au concept identique. A nouveau, nous retrouvons donc des artistes de la scène musicale japonaise qui viennent apporter leur style respectif pour une piste chacun. Outre Final Fantasy, d’autres jeux de la firme sont à l’honneur : Chrono Trigger, Live-A-live, NieR et SaGa Frontier 2. Le disque brasse encore une fois une variété de styles assez large, de la techno de ROCKETMAN à l’acoustique du Kuricorder Quartet, en passant par le jazz de Miyuki Hatakeyama, qui reprend « Melodies of Life » de Final Fantasy IX le temps d’une ballade très lounge. Toujours au rendez-vous, →Pia-no-jaC← reste fidèle au rythme emporté de son duo piano-cajon pour une reprise du thème de Chrono Trigger. Déjà présent sur Chill SQ, on retrouve RE:NDZ pour un arrangement très techno du célèbre « Prelude » de Final Fantasy. Notez que la longueur de l’album a été revue à la hausse par rapport à ses aînés, pour un total de treize pistes, soit une heure de musique.

Liens extérieurs

Liste des pistes

Disque 1 (durée totale : 60:49)

01 Final Fantasy Main Theme ~ROCKETMAN LOVE & COURAGE MIX~
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par ROCKETMAN
5:52
02 Final Fantasy V Main Theme
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par JABBERLOOP
4:14
03 Final Fantasy Dugem DE Chocobo
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par Shisotex
6:19
04 Chrono Trigger Yearnings of the Wind
Composé par Yasunori Mitsuda / Arrangé par →Pia-no-jaC←
4:25
05 SaGa Frontier 2 Rosenkranz
Composé par Masashi Hamauzu / Arrangé par SAKEROCK
3:53
06 Nier Gestalt & Replicant Kainé / Salvation
Composé par Keiichi Okabe / Arrangé par sasakure.UK
3:28
07 Live-A-Live Megalomania
Composé par Yôko Shimomura / Arrangé par Idiot Pop
3:31
08 Chrono Trigger World Revolution
Composé par Yasunori Mitsuda / Arrangé par ELECTROCUTICA
6:09
09 Final Fantasy VIII The Extreme
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par mouse on the keys
4:51
10 Final Fantasy VI Searching Friends
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par SPECIAL OTHERS
3:10
11 Final Fantasy Prelude
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par RE:NDZ
5:57
12 Final Fantasy IX Melodies of Life
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par Miyuki Hatakeyama
6:08
13 Final Fantasy Main Theme
Composé par Nobuo Uematsu / Arrangé par Kuricorder Quartet
2:52