Test : Theatrhythm Final Fantasy

Si Final Fantasy est aussi populaire, c’est en partie grâce à ses musiques, dont la plupart, inoubliables, sont gravées dans les mémoires des joueurs. Bien que Nobuo Uematsu en soit le principal artisan, d’autres ont apporté leur pierre à l’édifice, dont Hitoshi Sakimoto et Masashi Hamauzu. Naturellement, l’occasion des 25 ans de la série était trop belle pour ne pas rendre hommage à ces compositions. Alors Square Enix a préparé un jeu au style mignon mais au nom imprononçable : Theatrhythm Final Fantasy (TFF).

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Compte-rendu : Melodies in the Mist

Michiru Ôshima, je ne la connaissais pas beaucoup avant ce concert. Il faut dire qu’en jeu vidéo, elle n’a officié que sur ICO dont les musiques sont très minimalistes. Vous allez me dire qu’elle a signé un arrangement de Zelda Twilight Princess. Oui, mais ce n’est qu’un arrangement, et il n’est même pas présent dans le jeu. Alors, je me suis rendu au concert de Wayô Records non pas par amour de la compositrice, mais bien pour soutenir la démarche. J’ai failli rater un truc de fou.

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2011 – Bilan musical d’une année riche en émotions

L’équipe de Musica Ludi vous souhaite une bonne année 2012 et vous invite pour l’occasion à revenir sur l’année de musique de jeu vidéo qui se termine. N’hésitez pas à partager vos impressions dans les commentaires !

JérémieClémentJulienDenysOlivier

Jérémie

Même si Musica Ludi n’existe officiellement que depuis quatre mois, cela fait plus d’un an et demi que nous travaillons activement sur le projet ! Autant dire que nous avons vu passer de nombreuses sorties sans pouvoir vraiment en parler publiquement. 2011 a été une année riche bien au-delà de ses quatre derniers mois. Je retiendrai surtout cette année comme celle de nombreux concerts excitants, particulièrement entre mai et juillet : Masashi Hamauzu et Mina à Paris (et Joe Hisaishi le mois suivant, même si ce n’est pas de la musique de jeu), Akira Yamaoka à Japan Expo, puis le brillant Symphonic Odysseys à Cologne… Distant Worlds à Londres était un beau show, mais moins jouissif musicalement. J’ai un peu honte de faire la fine bouche quand il y a quelques années encore on pouvait se lamenter de l’absence presque totale d’événements vidéoludiques en Europe. Même si les Japonais nous ont balancé leur 4star Orchestra d’anthologie dans la figure en septembre, nous avons de quoi être fiers des beaux concerts auxquels nous avons pu assister !

Du côté des albums, il y a forcément eu des déceptions et des merveilles. C’est une belle banalité que de le souligner. On a pu savourer quelques petites douceurs, comme Myth de Mitsuda, les albums hommage à Castlevania ou l’ambiance fascinante du nouveau Deus Ex. J’ai surtout été déçu par le Last Story bien fade de Nobuo Uematsu et par Final Fantasy Type-0, témoin malheureux des limites musicales de Takeharu Ishimoto. Des limites d’autant plus perceptibles que Final Fantasy XIII-2, deux mois plus tard, défonçait toutes les portes et démontrait le degré de maîtrise absolument exceptionnel de ses trois compositeurs : si je devais désigner l’homme de l’année pour la musique de jeu vidéo, ce serait sans aucune hésitation Naoshi Mizuta. Il a beau composer chez Square depuis 1999, j’ai eu l’impression de le découvrir pour la première fois avec FFXIII-2

Coups de cœur

Déceptions

En 2012 ?

Curieusement, je ne sais pas trop qu’attendre de 2012, n’ayant pas réellement réfléchi aux jeux qui sortiront au cours des prochains mois. Pas encore de projets qui ont vraiment piqué ma curiosité, juste l’enthousiasme naturel devant une nouvelle année. En espérant, bien sûr, que ce soit celle qui enfin nous apporte l’album arrangé de Chrono Cross

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Clément

L’année musicale a été plutôt riche en émotions et en découvertes. En 2011, en parallèle à Musica Ludi, j’ai découvert pas mal d’artistes de rock progressif m’ayant captivé plus d’heures que de raisonnable. Pêle-mêle : Patrick Broguières, Asturias (merci rédac’-chef !), Gerard, Ars Nova. Si vous y jetez une oreille, vous verrez que l’imaginaire qui anime ces musiciens est finalement assez proche de celui de nos artistes de VGM préférés. Concernant la VGM, justement, si quelques albums m’ont marqué et d’autres déçu (voir plus bas), beaucoup n’ont malheureusement pas atteint ma chaîne Hi-Fi, faute de temps et de moyens. Il y a eu aussi, évidemment, ces concerts magiques, en mai, juillet et août… Et l’année s’est achevée d’une manière explosive avec la bombe musicale FFXIII-2 , sans conteste possible LA bande son de cette année : si le jeu me laisse de marbre, son univers musical me rend complètement fou. Passez de bonnes fêtes de fin d’année, en musique tant qu’à faire, et à très bientôt pour de nouvelles aventures musicales !

La number one

Les autres

Les déceptions

Et pour 2012 ?

L’année 2012 me semble plutôt incertaine. Je préfère de toute façon ne pas trop avoir d’attentes et prendre les bandes son l’une après l’autre sans me poser de questions. Et j’en ai tellement à rattraper ! J’attends néanmoins celle de Beyond the Labyrinth et éventuellement Final Fantasy vs XIII. Et pourquoi pas l’album complet d’IMERUAT ?

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Julien

J’ai la chance d’avoir un métier qui me permet de découvrir (et de faire découvrir) de la musique au quotidien. Ainsi, de nombreux artistes dans des registres divers et variés ont su me faire vibrer cette année : Diane Birch en Soul, Melismell en chanson française, Beirut en Folk-Rock, Vîrus en Rap français, Bliss en musique d’ambiance… Les exemples ne manquent pas. Bien sûr, la musique de jeu a également occupé une place particulièrement importante pour moi en 2011. L’un des plus beaux moments fut probablement la venue de Masashi Hamauzu et Mina à Paris, absolument inoubliable. Le début d’année fut aussi très chargé avec les sorties quasi-simultanées de Hoshi no Kashû, Myth et The Last Story, qui me comblèrent de joie durant plusieurs mois, malgré quelques réserves concernant ce dernier album.

Mon plus grand coup de cœur en matière de VGM cette année est à la fois un coup de gueule que j’aimerais ne plus avoir à déplorer à l’avenir. En effet, Nintendo nous a offert cette année plusieurs jeux de grandes qualités, dotés de musiques mémorables et je fais allusion ici à Kirby : Au fil de l’aventure ainsi qu’à The Legend of Zelda : Skyward Sword. Très intelligents chacun à leur manière, ces jeux sont souvent ponctués de musiques que j’aurais adoré retrouver sur des bandes originales complètes. Malheureusement, Nintendo en a décidé autrement (en tout cas, pour le moment), nous obligeant nous autres passionnés de VGM à prier pour voir ces compositions honorées comme il se doit. Si certains choix dans la politique de Square Enix sont loin de me satisfaire en tant que joueur, il faut bien admettre que ce studio est un exemple en ce qui concerne le soin apporté à la diffusion de la musique de leurs jeux. J’espère sincèrement que Nintendo saura s’en inspirer dans les années à venir ! Fort heureusement, Big N s’est rattrapé d’une bien belle manière avec l’excellent album des 25 ans de Zelda.

Coups de cœur

Déceptions

En 2012 ?

Je me rends compte que mes attentes pour 2012 se tournent essentiellement vers des jeux destinés à la Nintendo 3DS ! Impatient de goûter à Resident Evil Revelations, Kid Icarus Uprising et Bravely Default, j’ai également hâte de jeter une oreille à chacune de leurs BO, dont les extraits m’ont très souvent interpellés à travers des vidéos. Le nom de Nobuo Uematsu à la composition de Fantasy Life me fait également bouillir d’impatience ! En parlant d’Uematsu, rien ne me rendrait plus heureux d’apprendre le développement d’un nouveau projet au sein du studio Mistwalker durant l’année 2012 !
Enfin, tout comme Clément, j’espère aussi pouvoir goûter au premier album d’Imeruat ainsi qu’à la bande originale de Final Fantasy Versus XIII, dont j’attends davantage le travail de Yôko Shimomura que le jeu en lui-même.

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Denys

The Last Story : le seul jeu auquel j’ai joué plus de vingt heures cette année. Certains diront que l’ensemble est homogène, d’autres que ça manque de couleur. En tout cas, on ne peut pas remettre en cause la cohérence de cette musique avec le jeu pour lequel elle a été composée. Certaines pistes resteront dans les esprits, à commencer par la musique de ville, celle du boss final et la chanson-thème. La patte de Suzuki colore bien sûr cette bande originale mais elle laisse généralement entrevoir le matériau d’origine d’Uematsu.

Octave Theory : voir Uematsu reformer un groupe avec des anciens des Black Mages et les nouveaux arrivants Narita et Hirota a été l’une des bonnes nouvelles de l’année. Le faible nombre de pistes et les arrangements un peu frileux des tubes Liberi Fatali et One Winged Angel sont compensés par des perles comme Thread of Fate et The Forest of Thousand Years, chacune servie par un super solo d’Okamiya, mais aussi Homecoming et Octopus Theory, qui rappellent les origines extra-terrestres du groupe. J’ai eu la chance de voir le groupe trois fois en concert et c’est une expérience que je souhaite à tout le monde, elle permet de ne pas perdre de vue qu’un groupe, c’est avant tout des amis musiciens qui jouent face à un public.

IMERUAT : Première sortie brillamment réussie pour le duo Hamauzu/Mina. On attend les prochaines visions de leur monde fabuleux avec impatience et des éclairs plein la tête.

Hideki Sakamoto Orchestral Works : un résumé du sens de la musique de Sakamoto et l’une des plus belles réussites de l’année.

Portal 2 : en quelques mots, un vivier de perles électroniques. L’ensemble est disponible gratuitement sur internet et il serait très dommage de passer à côté.

UnchainBlades Rexx : Les débuts de Tsutomu Narita en tant que compositeur de musique de jeu. Un disque qui laisse paraître une aisance non seulement à l’orchestre mais aussi dans d’autres genres plus légers qui ne se résument pas au pastiche d’Uematsu.

Symphonic Odysseys : Le CD vient de sortir à l’heure où j’écris ces lignes et je ne peux pas juger l’objet, mais le concert m’a suffi pour mesurer la qualité de la musique : ce concert allemand a encore une fois été une démonstration qu’on peut plaire aux fans de musique de jeu tout en ne tombant pas dans la facilité.

Zelda ~ 25h Anniversary Special Orchestra CD : Je ne l’attendais pas particulièrement mais il a fallu se rendre à l’évidence, on a ici les meilleures orchestrations de la série sorties en disque, conclues par un thème de Skyward Sword qu’on peut d’ores et déjà ajouter à la liste des classiques de la musique de jeu.

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Olivier

Musica Ludi a eu la chance d’ouvrir dans une année riche pour la VGM, ce qui fait qu’il y a des choses à dire : beaucoup de bonnes sorties pour régaler nos oreilles des heures durant, des concerts qui nous ont fait vivre des moments magiques, mais également quelques grosses déceptions. Le plus décevant dans ces déceptions, c’est que deux d’entre elles viennent d’un des compositeurs qui, comme c’est le cas pour beaucoup d’entre nous, m’a fait aimer la musique de jeu vidéo : Nobuo Uematsu. La bande originale de The Last Story contient bien trop de pistes aux arrangements hollywoodiens plats, qui sont peut-être efficaces dans le jeu, mais se révèlent assez inintéressantes à l’écoute pure. Quant aux Earthbound Papas, leur album semble avoir été fait à la va-vite.

Mais d’un autre côté la musique de Uematsu est quand même à l’origine de mon meilleur moment musical de l’année, le concert Symphonic Odysseys à Cologne. Grâce à des arrangements orchestraux virtuoses et surprenants, la troupe de Thomas Böcker rend un bien bel hommage au moustachu et contribue encore une fois (après les précédents concerts Symphonic) à faire évoluer le statut de la musique de jeux, les morceaux joués n’ayant rien à envier à des compositions symphoniques originales. Un autre concert mémorable mais pour des raisons totalement différentes est bien évidemment celui de Masashi Hamauzu à Paris : un moment unique et privilégié, totalement magique. Parler de Hamauzu m’amène naturellement à l’OST de Final Fantasy XIII-2 : lui, Naoshi Mizuta et Mitsuto Suzuki nous livrent 4 CD explosifs, d’une grande fraicheur et variété. Même si 2-3 pistes s’approchent dangereusement de la faute de goût ou demandent pas mal d’ouverture d’esprit, voilà une œuvre qui contribue à élargir les horizons de la VGM, et j’applaudis 100 fois la démarche.

Coups de cœur

Déceptions

Session de rattrapage

Adorant les compositions de Michael Giacchino pour le cinéma, j’ai pu découvrir son travail pour la série des Medal of Honor grâce à La-La Land Records qui a réédité en avril toutes les bandes-son de la série dans un beau coffret Medal of Honor Soundtrack Collection. De la grande musique orchestrale et un monument de la VGM occidentale.

Et pour 2012 ?

Avec Dark Souls, j’ai été surpris de retrouver un Motoi Sakuraba sombre mais inspiré, c’est pourquoi j’attends beaucoup de la bande-son de Beyond the Labyrinth, qui s’annonce quant à elle légère et lumineuse, et dont tous les extraits entendus jusqu’à présent ont été un ravissement. Et en 2012, j’aimerais pouvoir jeter une oreille sur un Chrono Cross Arrange Album et sur les OST de Final Fantasy versus XIII et The Last Guardian (et surtout jouer aux jeux pour ces deux là) … l’espoir fait vivre !