ITW : Yasunori Mitsuda à Symphonic Fantasies 2012

Début juillet, Musica Ludi a eu la possibilité de rencontrer le compositeur Yasunori Mitsuda à Cologne pour une interview portant sur le concert, mais aussi sur ses projets en cours.

Avant toute chose, pouvez-vous nous donner vos impressions au sujet du concert Symphonic Fantasies d’hier ?

C’est la troisième fois que je vois le concert, après Cologne en 2009 et Tokyo [en janvier 2012], mais à chaque fois je remarque de petites retouches dans l’arrangement et j’ai l’impression que la qualité augmente. C’est la même musique mais je me fais toujours un plaisir de l’écouter pour cette raison. D’ailleurs, j’ai encore senti une amélioration hier. C’était un superbe concert.

Que la partition soit parfois retouchée est rare et impressionnant. D’habitude, dans ce genre de cas, la musique n’est pas modifiée. Poursuivre la lecture

Critique : Chrono Cross Original Soundtrack

« La mer / Qu’on voit danser le long des golfes clairs / A des reflets d’argent »Charles Trenet

Àla manière de Charles Trenet et de sa chanson « La Mer », c’est bien à l’azur infini que Yasunori Mitsuda a voulu rendre hommage avec Chrono Cross. Indissociable des paysages maritimes, la notion de voyage est également au cœur de cette bande originale, dont la tourbillonnante « Scars Left By Time » résonne comme une véritable invitation à l’odyssée musicale.

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[Màj] Découvrez « Les trésors de la musique de jeu »

[Mise à jour du 17 janvier 2012] Après plusieurs avis mitigés sur la structure de ce nouveau rendez-vous, la rédaction de Musica Ludi a décidé de revoir la formule des trésors de la musique de jeu en optant pour un format plus long. À mi-chemin entre la critique pure et l’article de fond, cette nouvelle rubrique se veut désormais plus fournie en anecdotes sur le travail du compositeur ou sur le jeu en lui-même, tout en étant agrémentée d’images. Nous espérons de tout cœur que ce nouveau format satisfera les premiers déçus, et les autres ! N’hésitez donc pas à jeter à nouveau un œil à la critique de Chrono Cross, réécrite pour inaugurer ce changement. Bonne lecture !

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À partir de ce mois de janvier 2012, la rédaction de Musica Ludi vous propose un nouveau rendez-vous mensuel, nommé « Les trésors de la musique de jeu ». Le principe est simple : dans le but de faire découvrir au plus grand nombre des moments forts de la musique de jeu, un membre de l’équipe mettra en ligne une fois par mois la critique d’un album qui ne rentre pas dans le cadre de l’actualité. Ces critiques engloberont un large panel d’œuvres, qu’elles soient populaires ou peu connues, récentes ou vieilles de plusieurs dizaines d’années. Précisons également que chacun des albums critiqués sera accompagné d’une fiche album. Pour ouvrir le bal, Julien s’est attaqué à l’une des bandes originales les plus populaires du jeu vidéo, à savoir celle de Chrono Cross ! Pour la découvrir, cliquez ici ! Bonne lecture à tous !

Critique : Cafe SQ

Critique de Clément

Fiche de l’album

Pistes coup de cœur :
Rose of May – Suteki da ne – FFVII Main Theme

Quand je me demandais en avril dernier lorsque Square Enix Music publierait un Jazz SQ, je ne croyais pas être si proche de la vérité ! Certes, le Cafe SQ dont il est question ici n’est pas tout à fait la compilation jazzy espérée, mais il a le mérite de s’en rapprocher. Au moins, les morceaux ont perdu la lourdeur – voire la pauvreté – des arrangements dont ils étaient victimes sur les opus précédents. Ici, c’est l’acoustique qui est maître, même si quelques touches d’électro se glissent, plus ou moins subtilement, dans les accords globalement chaleureux. L’idée, relayée par le nom du disque, est simple : prenez un café (ou un thé ?), décontractez-vous, et laissez-vous bercer par la musique. « Garçon ! Un café court je vous prie ! » Tout ceci est très attrayant, à tel point que je me demande pourquoi les reprises de « Matoya’s Cave », complètement ratée malgré un côté rétro amusant, et « Seven Heroes Battle », qui aurait sûrement gagné à tempérer ses ardeurs électro, sont si énergiques ?

Heureusement, ce sont les deux seuls morceaux qui dénotent un peu. Le reste baigne dans une ambiance sereine, chaleureuse, magnifiquement illustrée par la voix suave et candide de Miina (du groupe Sayonara Ponytail) le temps d’une reprise langoureuse de « Suteki da ne ». Symbole du café musical intimiste, le piano a également une place de choix dans l’album, notamment dans la rythmique enlevée de Manami Morita ou dans le medley de Xenogears de dix minutes joué par Duke of Pianeet. Parfois néanmoins, l’intimiste peut virer au burlesque, comme dans ce thème des Chocobos particulièrement caricatural, toujours sympathique quoiqu’un peu pénible par moments ; ou au festif décomplexé, quand les instruments acoustiques montent en puissance jusqu’à s’en donner à cœur-joie pour reprendre, tous ensemble, le thème principal de Final Fantasy VII. « Oui, je vais prendre un sucre, s’il vous plaît ! »

Avis : Bon