Akumajô Dracula Tribute Vol.1

Critique de Clément

Pistes coup de cœur :
Bloody Tears – Clockwork – Voyager

Welcome to my Castle, Mister Vampire Killer ! C’est sur ces mots que débute de manière rigolote ce premier volume, consacré aux héros de la saga. Le morceau d’ouverture, « Vampire Killer » donc, est clairement un hommage à Thriller de feu Mickaël Jackson. C’est drôle et frais, mais ça ne me laisse pas un souvenir impérissable. Toujours au rayon « oui, mais », la piste de Denji Sano est assez agressive pour les oreilles (pourtant, j’adore l’électro). Quant à celle de Yousuke Yasui, elle est amusante, tout en 8-bit, mais écouter ça plus d’une fois me donne mal au crâne. On a également Masafumi Takada et Yoshitaka Hirota qui nous sortent chacun un morceau expérimental, très underground, trop saturé pour être agréable. Un petit mot sur l’arrangement de Motoi « Claviers » Sakuraba : s’il est très rythmé et fidèle au style du compositeur, dommage qu’il soit si proche de l’original, malgré quelques passages bien furieux (à 4’12 notamment).

Non, là où cet album marque des points, c’est avec le reste des arrangements, allant de très bons à exceptionnels. Je pense notamment à ce voyage mélancolique, « Voyager », offert par Tenpei Satô et porté par des chœurs d’une tristesse à se damner, ainsi qu’au duo explosif violon-guitare de Aki Hata, dans « Clockwork ». On frôle parfois l’indécence tant les deux instruments se marient bien. Rajoutez un piano et vous avez un des meilleurs passages du CD (de 1’15 à 2’46). Mais l’artiste le plus bluffant est sans conteste TECHNOuchi, avec sa version électro-progressive de « Bloody Tears ». Aux antipodes du morceau original et très loin de l’ambiance générale de la saga, certes, mais tellement planant et électrisant… Quelle audace ! Difficile de retourner à la réalité après une telle baffe d’ambiance. Oh et, écoutez bien : vers 4’00, alors que le morceau monte en puissance depuis plus de trois minutes, le thème principal revient. Orgasme auditif.

Appréciation : Bon

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Critique de Jérémie

Pistes coup de cœur :
Bloody Tears – New Messiah – Voyager

Avec un patrimoine musical avec riche, la série Castlevania pourrait remplir des albums entiers d’arrangements. Et c’est vrai, il y en a déjà eu un certain nombre. Alors qu’est-ce qui fait la particularité de ces deux volumes hommage ? Certainement les noms qui y participent. Sur le premier volume se bousculent des personnalités fortes aux styles uniques, ce qui lui donne une trame décousue dépendant entièrement de l’avis que l’on a de ces différents artistes… Ou des coups d’éclat qu’ils se permettent. Ainsi j’adore ce disque, mais seulement pour quelques pistes éblouissantes d’originalité et d’aboutissement. Sur les 13 pistes, 4 m’ont percé le coeur dès la première écoute. En laissant violon et guitare électrique s’embrasser et s’éviter, Aki Hata a produit un thème rock d’une classe absolument remarquable. Se démarquant totalement des reprises généralement musclées qui le précèdent, Tenpei Satô a gardé le violon et lui a offert une chorale dont la complainte s’élève peu à peu vers un final immense de tristesse.

Si je ne devais en garder que deux, ce seraient TECHNOuchi et MANYO, comme si les majuscules dénotaient l’ampleur. Dans un style progressif démoniaque, MANYO démontre pour la troisième fois que le violon bien utilisé est nécessairement synonyme d’élégance. Mais le maître absolu est bel et bien TECHNOuchi, qui a jeté au feu «Bloody Tears» pour créer son propre monde, pour laisser éclater une orchestration extraordinaire, violente et dramatique. Il n’a utilisé la mélodie légendaire que pendant 15 secondes dans son morceau de 6 minutes 30 mais peu importe, on ressort ébloui de cette démonstration de maîtrise. À côté, le reste est ben décevant, sans grande originalité voire totalement cliché, et ce même pour des artistes dont on connaît la valeur. Entre autres, Sakuraba est trop fidèle à lui-même et Hirota semble peu inspiré. C’est bien, mais on l’oublie vite… notamment quand on laisse «Bloody Tears» en boucle.

Appréciation : Bon

The Legend of Heroes : Zero no Kiseki Super Arrange Version

Critique de Clément

Pistes coup de cœur :
Inevitable Struggle – Someday, Surely – To be continued!

Voici donc un n-ième album made in Jdk (prononcez « Jé-di-keille »). Je n’écoute que rarement leurs OST, que je trouve un peu cheap, mais heureusement, les albums arrangés permettent de ne garder que le meilleur ! L’album s’ouvre sur un morceau de hard rock bien énervé, l’énergique « Inevitable Struggle » : gros riffs de guitare + violon virevoltant = combo imparable. On en trouve quelques autres du même acabit plus loin sur le CD, notamment cet enchaînement assez furieux de thèmes de boss, « Formidable Ennemy » – « Intense Chase ». Cette dernière est d’ailleurs totalement craquée, avec du violon qui part dans tous les sens et qui se superpose avec la guitare. C’est assez fou, même si ça donne vite mal au crâne. Quoi qu’il en soit, c’est pour ça que j’aime Jdk. Pas trop la peine de réfléchir, il suffit de se laisser aller… par contre attention, on est d’humeur à tout massacrer après ça ! Un sentiment assez primaire mais très excitant.

Ce qui est cool, c’est qu’entre deux averses de hard rock, on a quand même le droit à un morceau orchestral assez reposant (« Someday, Surely ») en guise d’accalmie. J’aime beaucoup aussi « A Light Illuminating the Depths ». Si on y retrouve le duo violon-guitare, le morceau est porté par un rythme électro bien entraînant ! Enfin, petit coup de cœur pour la puissance qui se dégage du rythme inquiétant de « To be continued! ». On se croirait dans une bande originale de film, presque. La tension monte… puis, ce petit break de piano rafraîchissant… avant une pure explosion (vraiment) à 2’36 pour reprendre le thème du morceau de plus belle ! Superbe ! J’aimerais bien qu’on prête un orchestre à ces petits fous pour qu’ils puissent nous pondre des musiques de cette qualité sans passer par la case Arrange… même si une telle démonstration d’énergie en si peu de temps me lasse vite. Enfin, c’est du pur Jdk. What did you expect ?

Appréciation : Bon

Kingdom Hearts Piano Collections Field & Battle

Kingdom Hearts Piano Collections: Field & BattleAprès un premier album paru en mai 2009, Square Enix a choisi de répondre à l’appel insistant des fans de Kingdom Hearts en leur proposant de nouveaux arrangements au piano des musiques de la série. Cette-fois ci, comme l’indique sans détour le sous-titre Field & Battle, ce sont les thèmes de combats et d’exploration qui sont mis en avant. L’équipe responsable du premier disque est de retour pour celui-ci, avec la présence néanmoins d’un nouveau pianiste, Masanobu Shinoda, aux côtés de Miwa Satô, Hiroyuki Nakayama et Takehiko Yamada. Sous la supervision de Yôko Shimomura, les artistes ont laissé de côté le style triste et paisible du premier volume au profit de morceaux plus énergiques, notamment lors des reprises de pistes de combat. Profitant des sorties récentes de Kingdom Hearts 358/2 Days sur DS et Birth by Sleep sur PSP, Shimomura a ajouté à la sélection un arrangement de chaque : le thème de Xion du premier et les musiques du monde de Peter Pan du second.

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End of Eternity Original Soundtrack

Critique de Clément

Pistes coup de cœur :
The truth – Freud Remnants – Red Hot Choi Polis

Encore un travail pour Motoi Sakuraba qui n’en finit plus d’empiler les OST depuis quelques temps, même si cette fois, Kôhei Tanaka vient l’épauler. Fort d’un gameplay original, End of Eternity nous offre des musiques intéressantes et plutôt cohérentes ingame, mais dont l’écoute pure est plus douloureuse. La raison est simple : il y a beaucoup de pistes. Ce ne serait pas gênant si elles étaient toutes différentiables les unes des autres… mais c’est loin d’être le cas ici. Deuxième souci, chaque thème est présent en deux versions (!), rendant l’écoute très rébarbative. Les rythmes et les sonorités de chaque piste étant très similaires, il devient vraiment difficile de repérer quelque morceau un tant soit peu au-dessus du lot. Il y en a, malgré tout ! « Freud Remnants », par exemple, est accompagnée d’une flûte très légère et contemplative qui n’est pas sans rappeler d’anciens travaux de l’artiste. « Dangerous Attraction » et « Red Hot Choi Polis », les deux musiques du donjon caché, font plus penser à de l’impro’ non-stop et sont par conséquent très entraînantes. Le peu de renouvellement des instruments nous évite néanmoins l’overdose de cuivres, et ça, ça n’a pas de prix.

Derrière tant de sons mécaniques se faufilent quand même ça et là quelques douceurs accoustiques signées Tanaka. Des envolées magistrales de « The truth » aux passages guillerets de « Upper World », nos oreilles prennent un peu de répit. Ha, des violons ! Des guitares ! Ho, des flûtes ! Ouf, on souffle. Quelques pistes sont même très enjouées, comme « Home sweet home », par exemple. Un contraste saisissant et salvateur comparé à la rigidité globale de Sakuraba. Malgré tout, les compositions de Tanaka s’assombrissent peu à peu car, la plupart accompagnant des scènes cinématiques, il fallait bien s’adapter au ton plus ténébreux qui s’empare du jeu. D’ailleurs, ses morceaux sont très courts et ne dépassent guère les deux minutes. Dommage alors que la répartition du travail n’ait pas été un peu plus homogène entre les deux compositeurs ; on aurait sûrement eu de bonnes surprises avec des musiques de Tanaka en combat, j’en suis sûr ! Une OST au final assez originale, tant par sa longueur indécente que son découpage net entre les deux musiciens. Parfaitement efficace dans le jeu, mais un peu lourde pour une écoute « classique ».

Appréciation : Bon