yorlga

yorlgaAprès une rencontre fructueuse sur l’album collaboratif Message en 2008, Yoshitaka Hirota et Noriko Mitose ont une nouvelle fois uni leurs forces pour un disque sombre et unique, yorlga. Il se veut un retour au concept même de littérature fantastique, libéré de l’image moderne de la fantasy. Les compositions originales de Yoshitaka Hirota sont fidèles à son style habituel : mélodies sombres et rythmes intenses, tout de même relevés par quelques moments plus magiques. Comme dans de nombreux projets de Hirota avant celui-là, le guitariste Yoshiaki Watanuki et le violoniste Akihisa Tsuboy font des apparitions remarquées sur plusieurs morceaux. Noriko Mitose y ajoute naturellement sa voix tantôt douce, tantôt voilée.

Cependant, le disque n’est pas entièrement détourné du jeu vidéo, la sixième piste étant la chanson thème du jeu PSP Hanayakanari, Waga Ichizoku.

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Yoshitaka Hirota – yorlga
Album solo de Yoshitaka Hirota et Noriko Mitose.

Date de sortie : 19 mai 2010
Prix : 3150 yens
Référence : KDSD-00368 (publié par TEAM Entertainment)

Composition et arrangements : Yoshitaka Hirota
Chant, paroles, concept : Noriko Mitose
Interprétation : Yoshiaki Watanuki (guitare, mandoline), Akihisa Tsuboy (violon), Yoshitaka Hirota (basse, autres)

Heavy Rain Original Videogame Score

Heavy Rain Original Videogame ScoreVéritable révolution dans la narration de jeu vidéo, Heavy Rain, développé par le studio français Quantic Dream, dispose d’une bande originale à la fois poignante et intense écrite par le compositeur québécois Normand Corbeil. Le musicien avait déjà travaillé avec le réalisateur David Cage sur son précédent jeu, Fahrenheit, auquel le célèbre compositeur de musiques de film Angelo Badalamenti avait également participé. Corbeil compose normalement pour des films, mais la narration et l’histoire du jeu étant très proches d’un thriller, ce n’était pas si différent de d’habitude. Grâce à son approche cinématographique, Heavy Rain permet un réel échange d’émotions entre le joueur et le jeu, une vraie source d’inspiration pour le compositeur. Selon David Cage, « la musique [dans Heavy Rain] représente environ 50%, si ce n’est plus, de l’impact qu’ont les images sur nous ».

Les quatre personnages principaux étant au cœur de la narration, chacun d’eux possède son propre thème musical représentant plusieurs facettes de sa personnalité. Le drame vécu par Ethan a inspiré à Corbeil un thème nostalgique au piano, alors que le détective privé Shelby baigne dans une ambiance pesante de film noir. La bande originale publiée sur iTunes par Sony ne compte qu’une petite partie des très nombreuses pistes écrites par le compositeur pour accompagner chaque séquence du jeu, mais elle en retient les moments les plus emblématiques. Les musiques ont été enregistrées aux studios Abbey Road, à Londres, où Normand Corbeil a déjà travaillé à plusieurs reprises auparavant.

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Bande originale de Heavy Rain sur PS3.

Date de sortie : 23 février 2010
Prix : 9,99 euros (iTunes)
Publié par Sony Computer Entertainment
Composition et arrangements : Normand Corbeil

Professor Layton and the Eternal Diva Original Soundtrack

Bande originale du film d’animation Professeur Layton et la Diva Éternelle.

Date de sortie : 23 janvier 2010
Prix : 2520 yens
Référence : PKCF-1018 (publié par FRAME)
Composition : Tomohito Nishiura, Tsuneyoshi Saito
Arrangements : Norihito Sumitomo, Yumi Eishima, Tsuneyoshi Saito
Interprétation : Nana Mizuki


Le succès de la série de jeu vidéo Professeur Layton a naturellement engendré des projets de nature différente, dont le plus important est le film d’animation Professeur Layton et la Diva Éternelle, sorti en salles au Japon en décembre 2009 puis directement en DVD et Blu-ray en Europe en octobre 2010. Afin de rester fidèle à l’ambiance musicale douce et nostalgique des jeux, la bande originale du film reprend en grande partie certains thèmes emblématiques de Tomohito Nishiura tels que ceux du professeur Layton et des énigmes, mais aussi celui de Descole, personnage apparu dans le quatrième jeu de la série. Celui-ci, reconnaissable à sa mélodie à l’orgue, est abondamment utilisé tout au long du disque. Ici, toutes les musiques sont orchestrées, et ce par Norihito Sumitomo qui avait auparavant signé les arrangements acoustiques présents sur les bandes originales des jeux.

La chanson thème, intégrée à l’intrigue du film par le biais de la diva Janice Quatlane, a elle été composée par Tsuneyoshi Saitô sur des paroles d’Akihiro Hinô de Level-5. La chanteuse Nana Mizuki, plus connue dans le style J-pop, est sortie de son registre habituel pour l’interpréter.

Last Ranker Original Soundtrack

Critique de Jérémie

Pistes coup de cœur :
Born to Survive, The Evinos, Be the LAST RANKER -Battle ver.-

Il existe des projets dont on sent qu’ils ont beaucoup inspiré leurs créateurs. Si je dis cela, c’est parce que cela concerne sans conteste Last Ranker. Yôko Shimomura n’a pas hésité à rattraper le temps perdu avec Capcom en réalisant une bande originale immensément puissante, qui se range sans rougir aux côtés de ses précédentes merveilles. C’est presque triste à dire, mais une partie du succès de ce double album vient de la présence presque constante d’orchestrations réelles (pour lesquelles on peut remercier Hironori Osone) et d’instruments acoustiques qui, mêlés à des rythmes plus énergiques, donnent une saveur unique aux musiques. Il plane sur les thèmes de Last Ranker une tonalité nostalgique voire fataliste d’où émerge de formidables élans de détermination. Parmi eux, les thèmes de combat chantés tels que « Born to Survive » sont certainement les plus spectaculaires, sans compter la non moins impressionnante « Be the LAST RANKER » dans sa robe belliqueuse, apothéose certaine de la bande originale.

On peut regretter la présence un peu trop récurrente de certains motifs, en particulier dans lesdits thèmes de combat, mais ils sont tellement formidables qu’on a plaisir à les retrouver. De plus, la bande originale est parcourue par différentes émotions. Avant d’amorcer les pistes grandioses du dénouement, on peut ainsi savourer les ambiances voilées ou tristes du début du CD2. Des notes paisibles de violoncelle ou de piano remplacent alors les chœurs et les cordes dramatiques. Sur le CD1, Shimomura retrouve ses hautbois et violons favoris dans « What Awaits in the Deep Forest », nouvelle preuve que la forêt peut inspirer des bijoux. On trouve ailleurs des originalités admirables comme « The Evinos » aux chœurs incompréhensibles ou « La Valse Noire », dont le nom décrit parfaitement le morceau. Grâce à cette palette d’atmosphères contrastées mais au son pourtant si uni, Last Ranker restera sans conteste l’une des œuvres maîtresses de Yôko Shimomura, consistante dans son excellence et maîtrisée de bout en bout.

Appréciation : Excellent

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Critique de Clément

Pistes coup de cœur :
Born to Survive – This Journey without End – Glorious Fights We Call « Life »

Last Ranker ne m’intéressait guère jusqu’à ce que Capcom annonce que Yôko Shimomura serait à la bande son (joie) et que tout serait orchestré (JOIE). Le thème principal met tout de suite dans le bain : l’orchestration donne au son une profondeur et une pureté incroyables, et les choeurs instaurent une ambiance mystique envoûtante. Les pistes défilent et tout va bien, on sent la patte de la compositrice sur chacune d’entre elles, de la flûte calme de « A Breeze Blowing Towards Tomorrow » à l’énergie virevoltante de « Stand on The Earth ». Et puis, premier choc : « Born to Survive », un thème de combat chanté par Joelle Strother. Waoh, du Shimomura chanté en combat, je n’en rêvais même pas, et elle l’a fait ! Je continue mon écoute et, après plusieurs morceaux tout à fait typiques de la compositrice, j’arrive à la piste 21, « This Journey without End » : je frissonne, j’exulte, je n’en reviens pas. Comment un thème de combat peut-il être aussi puissant ? Aussi explosif ? Le contraste entre la nervosité de la guitare électrique et la douceur du violon puis la reprise à 1’35 sont juste jouissifs. Mémorable.

A demi-mort et encore sous le choc, voilà que j’entends la voix de Joelle Strother qui revient alors que « Glorious Fights We Call «Life» » se lance. Quoi, comment ? Un autre thème de combat chanté ? Cette fois, c’est fini. Je pleure littéralement de bonheur. Enchaîner deux thèmes aussi puissants et forts en émotions, c’est l’indécence totale. Incroyable. Shimomura, avec l’aide de Strother et de l’orchestre, pousse encore plus loin l’énergie de ses thèmes de combat, et le résultat surpasse tout ce qu’elle a pu faire jusqu’alors. Après cette paire de baffes, difficile de continuer l’écoute lucidement. Heureusement, le CD 2 démarre de manière très calme et propose des thèmes superbes de simplicité. L’élégance des musiques douces de Shimomura est ici sublimée par les instruments tels que le violoncelle, le violon ou le piano. Après les deux versions de « Crudelis et Magnificus » et leur chœurs majestueux, je prends une dernière claque avec « Be the LAST RANKER -Battle Ver.- » qui est un mix entre deux thèmes de combat déjà entendus. Qui eut cru que Last Ranker serait un must-have absolu de la discographie de la compositrice ? Pas moi, mais je suis bien content d’avoir rectifié le tir.

Appréciation : Excellent