Impressions : Dreams of Zanarkand

Le samedi 8 octobre 2016 avait lieu à la Philharmonie de Cologne un concert entièrement dédié à Final Fantasy X. Avec Masashi Hamauzu et Tsutomu Narita à l’arrangement, Wayne Marshall à la direction du WDR Funkhausorchester Köln et Benyamin Nuss au piano, il y avait de quoi être curieux.

Peu avant 20h, le public qui prend place dans la Philharmonie de Cologne est jeune et enthousiaste. Jeune parce qu’il s’agit d’un concert consacré à un Final Fantasy sorti il y a quinze ans, enthousiaste car la salle a accueilli ces cinq dernières années des évènements qui ont marqué nombre de passionnés de musique de jeu vidéo, à commencer par les inoubliables Symphonic Fantasies et Symphonic Odysseys. Comme souvent lors des concerts de ce genre, les musiciens ne sont pas encore entrés sur scène que l’assemblée les galvanise par des applaudissements dignes d’une fin de spectacle. Les mines sont ravies, le chef et le soliste, lui-même amoureux de Final Fantasy X, peuvent prendre place sur le plateau.

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Compte-rendu : Symphonic Fantasies Londres, 7 ans de bonheur

Le 6 octobre 2016 était le jour du rendez-vous devenu annuel entre le London Symphony Orchestra et Thomas Böcker. Depuis 2013, le célèbre orchestre anglais prête chaque année son talent à un nouveau volet des concerts produit sous la bannière Merregnon Studios, alternant création de nouveaux programmes et reprises de productions passées. Cette année était celle d’une reprise, et c’est à un retour aux sources probablement inévitable que nous allions assister : Symphonic Fantasies, concert dédié aux musiques des grands RPG de Square Enix (Kingdom Hearts, Secret of Mana, Chrono Trigger/Cross et Final Fantasy). Surtout, le concert avec lequel Böcker avait entamé sa révolution en 2009, en proposant un contenu musical d’une richesse et d’une inventivité inouïes, et même inimaginables à l’époque pour un concert de musique de jeu. Mais sept ans plus tard, l’héritage laissé par Symphonic Fantasies a grandi, et Böcker s’est appuyé sur son succès pour construire de nombreux autres programmes, tous plus brillants les un que les autres. D’où cette question : après tant d’années, Symphonic Fantasies est-il toujours le monument dont nous nous souvenons ?

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Article : Musique de jeu vidéo et musique classique, du complexe originel à la révolution Merregnon

En cette rentrée 2015, le petit monde des amateurs de musique de jeu vidéo frémit d’excitation. À l’heure où sont publiées ces lignes, le producteur allemand Thomas Böcker et son équipe des studios Merregnon s’apprêtent à présenter à Bonn, pour la première fois au monde, leur tout nouveau concert, Final Symphony II. Dans les semaines qui suivront, ils emmèneront ces partitions reprenant les musiques de Final Fantasy V, VIII, IX et XIII à Londres, puis au Japon, où elles seront présentées lors de concerts à guichet fermé. Un succès peu surprenant : Böcker est devenu un nom majeur de la musique de jeu depuis 2009 et son concert séminal Symphonic Fantasies, dont la qualité musicale ébouriffante avait fait l’effet d’une bombe. Pour l’occasion, nous nous proposons de revenir sur l’histoire et l’essence de cette révolution à travers un prisme bien particulier : celui de la relation complexe que la musique de jeu vidéo entretient avec la musique classique.

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GameSoundCon : Que gagnent vraiment les compositeurs ?

Suite à la publication des chiffres de l’enquête de Gamasutra sur les revenus moyens annuels des développeurs de jeu en 2014, qui plaçait les professionnels du son en seconde position avec un score (trop beau pour être vrai) de 95.682$, les organisateurs de la GameSoundCon ont procédé à une étude plus approfondie sur le domaine et nous livrent leurs résultats. On apprend ainsi que le sondage de Gamasutra était faussé par le faible nombre de participants du secteur audio (33 professionnels) et leur forte tendance à faire partie des « seniors », dont le salaire diffère évidement des jeunes recrues. Aussi, l’enquête faisant inévitablement une moyenne de l’ensemble des salaires ne pouvait témoigner des nuances de revenus, parfois très fortes selon les statuts.  Poursuivre la lecture